Patrice Robitaille PhD 1
Présentation
Lors de mes recherches dans le domaine de la phonétique et de la phonologie du français pour l’élaboration de mes Éléments de phonologie fonctionnelle pour l’intervention et l’orthophonie (2024), je suis tombé sur l’article bancal du professeur MACLEOD2 (2016) qui, affiché par l’École d’orthophonie et audiologie
de l’Université de Montréal,3ne semble pas avoir réussi à ameuter les linguistes du Québec après toutes ces années.
On peut se demander pourquoi un article garni d’erreurs est resté affiché, depuis bientôt dix ans, sur le site de l’École d’orthophonie et audiologie de l’Université de Montréal. Sa pérennité à l’Université et les faussetés qu’il véhicule auprès des étudiants et des professeurs trouve peut-être son explication dans l’une ou l’autre des hypothèses suivantes : 1) l’article est passé inaperçu parce qu’il n’a pas été évalué par les pairs de MACLEOD à l’Université, 2) l’École d’orthophonie et audiologie de l’Université de Montréal n’a pas de mécanisme de validation des contenus avant de les publier, ou encore 3) les professeurs de l’École d’orthophonie et audiologie de l’Université de Montréal ont une formation incomplète dans le
domaine.
Dans le présent article, je présente les erreurs contenues dans Mise à niveau de la phonétique et de la phonologie pour la pratique en orthophonie (2016). On ne peut que souhaiter que les observations faites ici inciteront l’École d’orthophonie et audiologie de l’Université de Montréal à retirer cet article dévastateur de son site et à envisager un encadrement plus sérieux de ses professeurs.
À qui confions-nous l’enseignement de l’orthophonie ?
En orthophonie, qui peut enseigner la phonétique et la phonologie ? Poser la question, c’est déjà y répondre. Les professeurs d’orthophonie forment et encadrent les orthophonistes qui œuvrent auprès des enfants. Les orthophonistes qui œuvrent en correction phonétique doivent prendre des décisions cliniques fondées sur des données linguistiques probantes. Leurs décisions ont des conséquences sur l’enfant, sur sa croissance personnelle et sur le développement harmonieux de son estime de soi.
Une évaluation correcte des processus phonologiques vécus par l’enfant dont la phonologie est en construction doit être complétée sur des bases phonétiques solides et une compréhension approfondie du développement de sa parole.4 Pour ce faire, l’orthophoniste doit maîtriser parfaitement la phonétique et adéquatement la phonologie de la langue. Les professeurs doivent-ils disposer d’une formation complète en sciences du langage pour être en mesure d’assumer un rôle en orthophonie ? Sans aucun doute. Une formation inadéquate ne peut que déboucher sur un enseignement sans pertinence académique. Un article comme celui de MACLEOD (2016) induit les étudiants et les professeurs dans l’erreur et fait un dommage irréparable à ce domaine qui se veut, après tout, une science.
Quand un professeur d’orthophonie agrégé confond la voyelle centrale anglophone [ʌ] (qu’on appelle le wedge en anglais) avec la voyelle francophone postérieure, arrondie, mi-ouverte [ɔ], il y a de quoi alarmer les orthophonistes du Québec de façon générale et l’École d’orthophonie et audiologie de l’Université de Montréal en particulier. Aucun département de linguistique ne tolérerait une pareille digression. Quand un professeur ne maîtrise pas parfaitement les sciences du langage contributives de l’orthophonie, il ne fait que nuire à l’enseignement de sa discipline au lieu de l’avantager.
Observations
Dans la littérature portant sur les phonèmes du français, certains auteurs ayant une formation incomplète en phonologie présentent, comme le fait si bien MACLEOD (2016), un ensemble de réalisations phonétiques particulières qui n’ont rien à voir avec les phonèmes du français. Cette pratique maladroite multiplie de façon complètement erronée le nombre de sons dont il faut tenir compte pour dresser l’inventaire des phonèmes de la langue. De ce point de vue, il faut se poser la question suivante. Quel est l’inventaire des phonèmes utilisé au Québec par les orthophonistes pour intervenir auprès des enfants ? Le trapèze vocalique de l’auteur (2016 : 6) avance, faussement, que la langue française déploie 23 voyelles :

En plus de présenter les voyelles lâches [Y], [ɪ], [U] (les réalisations particulières québécoises de /y, i, u/), l’auteur présente une opposition [œ] versus [ə] (un des deux sons doit être identifié comme étant la réalisation particulière de l’autre).
MACLEOD pousse l’audace de son bricolage académique pour nous dire que certains phonèmes sont réservés à la langue française du Canada et d’autres à la langue française de l’Europe. J’illustre ses propos dans le tableau qui suit :
Canada | Europe |
[ɔ̃] pont – nasale postérieure mi-ouverte [ɑ̃] banc – nasale antérieure mi-fermée [ẽ] pain – nasale antérieure mi-fermée [ø̃] brun – nasale antérieure mi-fermée | [õ] pont – nasale postérieure mi-fermée [ɑ̃] banc – nasale postérieure mi-ouverte [ɛ̃] pain – nasale antérieure mi-ouverte [œ̃] brun – nasale antérieure mi-ouverte |
MACLEOD présente une opposition nasale mi-fermée [õ] versus une nasale mi-ouverte [ɔ̃], une opposition nasale ouverte antérieure [ɑ̃] versus une nasale ouverte postérieure [ɑ̃] (dans les deux champs opposés du trapèze vocalique !), une opposition nasale mi-fermée [ẽ] versus une nasale mi-ouverte [ɛ̃] et, enfin, une voyelle nasale arrondie, mi-fermée [ø̃] versus une nasale mi-ouverte fermée [œ̃]. En fait, suivant son trapèze, MACLEOD nous dit qu’au Canada, [õ] de pont, [ẽ] de pain, et [ø̃] de brun sont des phonèmes à part entière (puisque la raison d’être d’un trapèze est bien de mettre de l’avant les phonèmes de la langue).
En français, que ce soit en France ou ailleurs, il n’y a pas de voyelles nasales mi-fermées, reconnues en tant que phonèmes et représentées par [õ], [ẽ], ou [ø̃]. Tout comme les voyelles lâches [Y], [ɪ], [U], ces trois nasales sont, et demeurent, des réalisations particulières de la parole. Il n’y a pas lieu de les inclure dans aucun trapèze de la langue française. De plus, prétendre qu’on n’observe pas les voyelles [ɛ̃] de pain et [œ̃] de brun au Canada est tout à fait méprisant. Ces voyelles existent bien dans la parole observée au Québec, et au Canada francophone.
Précision
Dans sa réappropriation du trapèze vocalique du français, MACLEOD semble dire qu’au Canada, on ne produit qu’une nasale mi-fermée [ẽ] au lieu de la nasale mi-ouverte [ɛ̃]. À lire son trapèze, la nasale mi-ouverte serait, selon elle, réservée au français de France. C’est absurde. Au Canada, nous produisons [ɛ̃] dans la parole de tous les jours, même si la tendance peut favoriser, dans certains contextes de réalisation, la production phonétique particulière de la voyelle mi-fermée [ẽ]. Phonologiquement, tous les pays francophones partagent la même voyelle nasale antérieure, non arrondie, mi-ouverte [ɛ̃]. Il n’y a pas de distinction à faire, sur une base phonologique, entre une voyelle nasale non-arrondie, mi-ouverte, comme [ɛ̃], et une voyelle nasale non-arrondie, mi-fermée, comme [ẽ]. Dans la phonologie du français, il n’y a qu’une seule voyelle nasale, non arrondie, et antérieure. Cette voyelle est représentée phonologiquement par le symbole /ɛ̃/.
La formation déficiente de l’auteur en phonétique lui permet de dire qu’il y a une nasale ouverte antérieure [ɑ̃] pour le Canada (au Canada, il y a une réalisation particulière antérieure ouverte [ã] et une réalisation nasale postérieure ouverte [ɑ̃]) et une nasale postérieure ouverte [ɑ̃] pour la France. Le Canada et la France n’ont, phonologiquement, qu’une seule voyelle nasale ouverte. Cette nasale se définit phonologiquement par le phonème /ɑ̃/. Il n’y a pas, en phonologie française, deux phonèmes /ɑ̃/ pour distinguer différentes variétés d’usages. [ã] est un allophone de /ɑ̃/, sans plus.
Ces dérapages théoriques ne rendent pas service à l’enseignement de l’orthophonie au Québec. Encore plus désolant, MACLEOD ne fournit aucune transcription phonétique (ni acoustique) venant appuyer la présence de ses 23 voyelles dans ce trapèze hautement coloré. Dans le cas des voyelles [õ], [ẽ], et [ø̃], plus particulièrement, il aurait été souhaitable de voir les données en commutation phonologique qui justifient leur présence dans son inventaire.
En français, que ce soit en France ou ailleurs, il y a quinze (15) voyelles reconnues dans la littérature. Si la France et le Canada ont des réalisations phonétiques régionales ou nationales propres, il n’en demeure pas moins que la France et toute la francophonie partagent un seul et même système phonologique, à savoir le même nombre de voyelles et de consonnes. Bien évidemment, l’auteur confond réalisations phonétiques particulières (parole) et phonèmes (langue). Sur ce point, l’analyse de MACLEOD ne concorde pas avec la phonologie du français à laquelle les intervenants sur le terrain doivent pouvoir se référer, à savoir le trapèze vocalique de la langue française que voici5:

Le trapèze vocalique donne aussi une indication quant au degré d’aperture des voyelles, à savoir dans quelle mesure la bouche est ou bien plus ou moins fermée ou bien plus ou moins ouverte lors de la production de celles-ci. Le trapèze indique alors que /i, y, u/ sont fermées, /e, ø, o/ sont mi-fermées, /ɛ, œ, ɔ, ɛ̃, œ̃, ɔ̃/ sont mi-ouvertes et /a, ɑ, ɑ̃/ sont ouvertes. En phonétique, le tableau des voyelles permet à l’étudiant de voir les rapports phonétiques fonctionnels des voyelles qui ont un statut phonologique dans le système.
Le trapèze représente, grossièrement, le lieu d’articulation des voyelles (la position approximative de la langue dans la cavité buccale) lors de leur production. Les voyelles placées à la gauche du trapèze (/i, y, e, ø, ɛ, œ, a, ɛ̃, œ̃/) sont des voyelles antérieures produites à l’avant de la cavité buccale. Les voyelles placées à la droite du trapèze (/u, o, ɔ, ɑ, ɔ̃, ɑ̃/) sont des voyelles postérieures produites à l’arrière de la cavité buccale.
Le trapèze vocalique donne aussi une indication quant au degré d’aperture des voyelles, à savoir dans quelle mesure la bouche est ou bien plus ou moins fermée ou bien plus ou moins ouverte lors de la production de celles-ci. Le trapèze indique alors que /i, y, u/ sont fermées, /e, ø, o/ sont mi-fermées, /ɛ, œ, ɔ, ɛ̃, œ̃, ɔ̃/ sont mi-ouvertes et /a, ɑ, ɑ̃/ sont ouvertes. En phonétique, le tableau des voyelles permet à l’étudiant de voir les rapports fonctionnels des voyelles qui ont un statut phonologique dans le système.
Les voyelles 6
(Cliquez sur le tableau pour l’agrandir)

Exemples
[i] riz | [y] jus | [u] boue | [ɛ̃] pain |
[e] blé | [ø] peu | [o] sceau | [œ̃] brun |
[ɛ] bec | [œ] le | [ɔ] colle | [ɑ̃] gant |
[a] sac | [ɑ] pâte | [ɔ̃] pont |
Les consonnes du français de MACLEOD (2016) :
Suivant la mode actuelle en orthophonie, MACLEOD présente les consonnes du français en les plaçant en surbrillance bleue dans l’Alphabet Phonétique International (l’API). Cette tendance est très répandue au Québec, malheureusement. Les professeurs font un copier-coller de l’API et identifient à l’intérieur de celui-ci les phonèmes de la langue française. C’est un jeu de Cherche et Trouve qui ne permet pas de voir les rapports phonétiques fonctionnels des consonnes de la langue française. Cette technique très réductrice de la phonologie ne permet pas de voir le système de la langue et, encore moins, de situer les sons /w/ et /ɥ/ correctement à l’intérieur de son tableau.
Prise dans le carcan de l’API (un tableau qui présente l’ensemble de sons des langues planétaires), MACLEOD place, au bas de son tableau, sa description des sons /w/ et /ɥ/. Ce curieux bricolage rend l’enseignement aux étudiants assez ardu quand le professeur ne sait pas quoi faire de ces deux sons et qu’il ne saisit pas l’importance de présenter ce qui fait des phonèmes du français un système à part entière et indépendant des classifications très larges de l’API. Voici le tableau de MACLEOD (2016 : 5) :

Observations
MACLEOD regroupe sous la même bannière dentales, alvéolaires, post-alvéolaires les sons /t, d, n, s, z, ʃ, ʒ, l/. Un spécialiste ne peut que sourciller en voyant ce regroupement très maladroit. Si nous voulons mettre de l’avant une pédagogie de l’enseignement supérieur de qualité, il faut tenir compte de la réalité phonétique du français. Les sons /t, d, n, s, z, ʃ, ʒ, l/ ne peuvent pas tous être réunis en bloc, sous une seule et même définition. En français, il y a des consonnes dentales, il y a des consonnes alvéolaires, et il y a des consonnes post-alvéolaires. Il faut les séparer pour voir les relations que met de l’avant le système. La phonétique française n’est pas un fourre-tout sans structure qui ne tient pas compte des traits distinctifs des phonèmes de la langue.
En français, /t, d, n, l/ sont des consonnes apico-alvéolaires. Ces consonnes sont articulées par la pointe de la langue (l’apex) sur leur lieu d’articulation (les alvéoles). Les consonnes /s, z/ sont des consonnes prédorso-alvéolaires articulées par la partie prédorsale de la langue sur leur lieu d’articulation (les alvéoles). Les consonnes labialisées /ʃ, ʒ/ sont articulées par la partie prédorsale de la langue sur leur lieu d’articulation (derrière les alvéoles). Le phonème /ɥ/ fait partie de l’ordre des dorso-palatales. Contrairement à /j/ qui n’est pas labialisé, /ɥ/ est aussi une consonne labialisée, à savoir que les lèvres participent à son articulation phonétique. Quant à lui, le phonème /w/ est une consonne labialisée appartenant à l’ordre des dorso vélaires /k, g, w/. Tout comme les consonnes /ɥ, ʃ, ʒ/, la consonne /w/ exige la projection des lèvres pour sa production.7
Les consonnes8
(Cliquez sur le tableau pour l’agrandir)

Exemples
[p] pomme | [f] feu | [j] ail | [b] bar |
[v] rive | [ɥ] huit | [t] thym | [l] laine |
[w] oui | [d] ride | [s] sel | [r] rue |
[k] cou | [z] rose | [m] rhum | [g] gomme |
[ʃ] vache | [n] nul | [ʒ] jouer | [ɲ] agneau |
La phonétique française n’est pas un croisement de symboles provenant de systèmes différents
Quand un professeur d’orthophonie confond la voyelle centrale anglophone [ʌ] (qu’on appelle le wedge en anglais) avec la voyelle francophone postérieure, mi-ouverte [ɔ], il y a de quoi alarmer une école d’orthophonie. L’usage dont fait MACLEOD (2016) pour présenter des monèmes francophones est, en ce sens, déplorable. En page 2, le professeur d’orthophonie parle bien de [fʌnetsɪkelafʌnʌlʌʒi] en utilisant le symbole /ʌ/ (une voyelle centrale et lâche réservée à la transcription de l’anglais) pour transcrire le français qui doit utiliser une voyelle postérieure, arrondie, mi-ouverte /ɔ/ dans [lafɔnetsɪkelafɔnɔlɔʒi]. À la page 12, MACLEOD donne les exemples de pomme [pʌm] et cochon [kʌʃɔ̃]. Ces transcriptions auraient dû être traduites par [pɔm] et [kɔʃɔ̃] respectivement :

Ces transcriptions insolites sont des digressions inacceptables en phonétique. Si des erreurs fondamentales comme celles-ci surgissent dans un article aussi loufoque, quelle est la base sur laquelle se confirme l’ensemble des transcriptions dans l’œuvre universitaire de ce professeur ? Quelle est la base sur laquelle s’appuie l’ensemble de ses représentations phonologiques (page 15-21) et la perspective multidimensionnelle dont elle fait la promotion (pages 22 et suivantes) ? Comment un professeur peut-il revendiquer la solidité de ses prétentions théoriques quand les fondements de sa méthode scientifique sont aussi boiteux ? Pourquoi a-t-on permis à cet article de perdurer dans le temps ?
Si un professeur est en mesure de faire avaler ces transcriptions au grand public, quel est l’état des lieux en orthophonie pour que cet article demeure affiché depuis tant d’années ? Nos écoles d’orthophonie sont-elles outillées pour évaluer le travail qui se fait à l’interne ? Y a-t-il des phonéticiens, des phonologues, capables d’encadrer l’évaluation des publications qu’on y lance ? La question est importante. On ne peut pas faire de la linguistique française si on ne maîtrise pas ses disciplines contributives.
Pour un redressement de l’enseignement de l’orthophonie
En phonologie, il n’y a pas de place pour l’invention grotesque. La phonologie de la langue française est connue. Le constat que je dresse ici est sans appel : MACLEOD ne maîtrise ni la phonétique ni la phonologie de la langue française. Pourquoi l’École d’orthophonie et audiologie de l’Université de Montréal a publié cet article sur son site ? Si l’École l’a cautionné, cela implique ou bien 1) que l’École n’a pas de phonologue rattaché à son équipe capable de réviser ses textes ou bien 2) qu’il existe implicitement un laisser-faire départemental qui permet, sans aucun contrôle à l’interne, le déploiement de publications d’une telle déficience.
L’existence de Mise à niveau de la phonétique et de la phonologie pour la pratique en orthophonie (2016) de MACLEOD sur le site de l’École d’orthophonie et audiologie de l’Université de Montréal indique que l’état actuel de l’enseignement de la phonétique et de la phonologie en orthophonie à l’Université de Montréal exige un sérieux coup de barre et un redressement responsable du programme.
Je recommande à l’École :
1) L’embauche d’un professeur de phonétique (qui maîtrise la phonologie de la langue française) pour accompagner l’équipe dans l’élaboration de ses articles scientifiques.
2) Un atelier de phonologie fonctionnelle et structurale pour tous les professeurs non qualifiés en phonologie qui œuvrent au sein de l’École.
Ces modifications permettront à l’Université de Montréal de ne plus afficher sur la place publique des publications aussi gênantes (que ce soit des articles, des PDF, des notes de recherche, ou des PowerPoint départementaux). Il faut mieux encadrer le travail des professeurs et mieux préparer les orthophonistes de demain avant leur entrée en fonction sur le marché du travail.
Télécharger le PDF
NOTES ET RÉFÉRENCES
- Patrice Robitaille, docteur de 3e cycle en linguistique (phonologie) de l’Université Laval à Québec, est directeur dans un collège privé de Montréal. En 1994, sous la direction de Pierre Martin, il a soutenu une thèse de doctorat qui porte sur les fluctuations et les flottements phonologiques de l’anglais de la Géorgie aux États-Unis. Au cours de sa carrière, il a élaboré et enseigné les cours Observation et dépistage en difficulté du langage et Intervention : clientèles avec difficultés de langage dans le programme de Techniques d’éducation spécialisée. Il est l’auteur de comptes rendus et d’articles dans le domaine de la linguistique et des Éléments de phonologie fonctionnelle pour l’intervention et l’orthophonie. ↩︎
- Le professeur MacLeod est rattaché depuis 2019 à l’Université de l’Alberta. ↩︎
- https://eoa.umontreal.ca/wpcontent/uploads/sites/32/dpc_MacLeodAndrea_DEC_Phonologie_16_09_30.pdf ↩︎
- Jean-A. RONDAL (1999) : Comment le langage vient aux enfants, Éditions Labor, Tournai, Belgique, 111 pages ; ROCCHESANI, Raphaël. (2018) : Dépistage précoce des troubles du langage oral chez les enfants de moins de 4 ans, Thèse de doctorat (médecine), Université de Poitiers, 156 pages ; BRIN-HENRY, Frédérique, COURRIER, Catherine , LEDERLE, Emmanuelle, MASY, Véronique (1997 : 41-49) : Dictionnaire d’orthophonie, Isbergues, Ortho Édition, 472 pages ; ROHAUT, Margaux (2019) : Dépistage des troubles du langage chez les enfants entre 3 ans 9 mois et 4 ans 6 mois par le test ERTL4 : Etude de faisabilité du test en médecine générale en Limousin, Université de Limoges, Thèse de doctorat (médecine), 72 pages. ↩︎
- Tiré et adapté du site du professeur Christian Guilbault de l’Université Simon Fraser – https://www.sfu.ca/fren270/Phonetique/trapze.htm#:~:text=Les%20voyelles%20fran%C3%A7aises%20sont%20souvent,servent%20%C3%A0%20caract%C3%A9riser%20leur%20production – Consulté le 19-02-2024. ↩︎
- Ce tableau est tiré et adapté de Pierre MARTIN (1996 : 87). ↩︎
- Pierre MARTIN (1996 : 89). ↩︎
- Ce tableau est tiré et adapté de Pierre MARTIN (1996 : 91) Phonétiquement, la langue française a plusieurs réalisations particulières du phonème /r/. La réalisation la plus répandue est la dorso-uvulaire [ʁ] pour laquelle le dos de la langue s’appuie contre l’uvule lors de sa production, suivie de l’apico-alvéolaire [r] pour laquelle la point de la langue (l’apex) s’appuie contre les alvéoles lors de sa production. [ʁ] et [r] sont des sons particuliers de la parole. /r/ est le phonème qui les représente en phonologie. ↩︎